mélèzes à Paris

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Arbres de Paris

Les mélèzes (Larix) sont de grands arbres à croissance rapide (au moins dans leur jeunesse) dont les plus grandes espèces peuvent dépasser 60 mètres de haut.
Le mélèze fait partie de la famille des Pinaceae (pinacées, abiétacées) qui comprend également les pins, les sapins, les cèdres, les épicéas, les tsugas...
Il se distingue des autres conifères par son feuillage caduc, particularité qu'il partage seulement avec le cyprès chauve et le métaséquoia.
Ses courtes aiguilles non piquantes, vert ou vert bleuté prennent de belles teintes dorées ou rousses à l'automne avant de tomber.
Les nouvelles pousses vert clair apparaissent tôt à la fin de l'hiver.
La floraison intervient au printemps avec de petits cônes mâles arrondis jaunâtres et des cônes femelles dressés, allongés rouges.
Les cônes femelles à maturité deviennent presque sphériques et brunâtres.
L'écorce du tronc est grise, parfois teintée d'ocre et se fissure et s'écaille en vieillissant.

Le mélèze le plus répandu en France est le mélèze d'Europe (Larix decidua).
A Paris, on trouve aussi quelques spécimens de mélèze du Japon (Larix kaempferi) et de l'hybride entre l'européen et le japonais, le mélèze de Dunkeld (Larix x marschlinsii).

• Le Mélèze d'Europe (Larix decidua , Mélèze commun, Pin de Briançon) peut atteindre 50 mètres de haut et vivre plus de 500 ans.
Son port, d'abord pyramidal, devient avec l'âge plus colonnaire large, avec une cime plus étalée, souvent irrégulière et clairsemée.
Ses branches, très espacées, se développent à l'horizontale ou retombent légèrement, à partir d'un long tronc très droit. Elles émettent de nombreux jeunes rameaux souples et pendants▼

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Les aiguilles souples, vert pâle, longues de 2 à 4 centimètres, sont regroupées en petits bouquets de quelques dizaines sur certains rameaux et isolées sur d'autres.
Elles sont parcourues de deux bandes longitudinales grises peu visibles en dessous.
Elles prennent des teintes rousses à l'automne avant de tomber.
La floraison intervient entre mars et mai, parfois dès février, avant ou en même temps que l'apparition des aiguilles▼

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Les cônes mâles jaunes verdâtres, ovoides, d'abord presque sphériques puis un peu plus allongés, sont portés par une espèce de cupule écailleuse brun clair.
Les inflorescences femelles, ont la forme d'un épi rouge ou rose, dressé sur les rameaux.
Elles prennent parfois une teinte violacée▼

avant de brunir et de s'arrondir pour former à maturité un petit cône écailleux ovoide de 3 à 4 centimètres de long, qui reste longtemps dressé sur le rameau.
L'écorce du tronc, d'abord lisse et grise, s'épaissit, se fissure, se crevasse et s'écaille avec l'âge, laissant apparaitre par endroits la nouvelle écorce brun rougeâtre.

Le mélèze européen possède quelque intérêt thérapeutique :
- L'huile essentielle extraite de ses aiguilles pourrait être utilisée contre les affections respiratoires, les infections urinaires, les névralgies, les rhumatismes, les maladies de la peau...
- La résine du mélèze (appelée "térébenthine de Venise"), aux propriétés antiseptiques, serait efficace contre les affections ORL, et en application locale, contre certains problèmes cutanés.
- La "manne de Briançon" est le miellat sucré exsudé par un puceron (Cinara laricis) consommateur d'aiguilles de mélèze. Il coule le long de l'aiguille au bout de laquelle il cristallise en petits grains blancs. Elle a des propriétés purgatives et est réputée augmenter la production de globules blancs.

• Le Mélèze du Japon (Larix kaempferi, Larix leptolepis), est le cousin asiatique du mélèze européen auquel il ressemble beaucoup et avec lequel il peut s'hybrider (pour donner Larix x eurolepis).
Il aurait une croissance plus rapide que le mélèze européen mais dépasserait rarement une quarantaine de mètres.
Son port est souvent plus étalé, plus large▼

, avec une cime conique.
Les jeunes rameaux souples et retombants ont une écorce bronze, rougeâtre, orangée ou pourpre, alors que ceux du mélèze européen sont jaunâtres ou gris.
Les aiguilles ont la même allure, la même taille et la même disposition que celles du mélèze européen, mais elles sont gris vert ou gris bleu sur les deux faces.
Les fleurs mâles et femelles ressemblent aussi beaucoup à celles du mélèze européen, mais les cones sont différents : les écailles du japonais ont leur extrémité nettement plus recourbée vers l'extérieur. Et le japonais est moins pointu.
L'écorce du tronc est un peu moins grise, plus rose, rougeâtre ou brunâtre.

• Le Mélèze de Dunkeld (Larix x marschlinsii, Larix x eurolepis, mélèze de Marschlins, mélèze hybride) est le résultat du croisement entre le mélèze européen et le mélèze japonais.
Il peut être un hybride naturel, ou le fruit d'une sélection visant à améliorer ses qualités forestières.
Ses caractéristiques sont intermédiaires entre celles de ses deux parents.
Il hérite de la croissance rapide, du port assez étalé, des aiguilles bleuâtres, du cone à écailles retroussées, et des jeunes rameaux rougeâtres du mélèze japonais (et de la bonne qualité du bois du mélèze européen).
Son tronc est généralement plus rectiligne que celui de ses parents, ses branches plus horizontales.

A côté de ces trois espèces largement représentées en France, on peut mentionner le mélèze de Sibérie (Larix sibirica, mélèze russe) et le mélèze américain (Larix laricina, mélèze laricin).
Et puis, un peu à part, le mélèze de Chine (Pseudolarix amabilis, Pseudolarix kaempferi, faux mélèze, mélèze doré de Chine), qui n'appartient pas au genre Larix mais au genre Pseudolarix (qui lui est réservé). Sa croissance est plus lente, son port plus étalé et ses aiguilles plus longues). Ses cones tombent après avoir libéré leurs graines, alors que ceux des Larix restent longtemps sur l'arbre.

Les Mélèzes à Paris

La Mairie de Paris recense 40 mélèzes à Paris, de hauteur moyenne 6 mètres :

32 Larix decidua ▼ [27 photos dont 2 d'arbres non référencés par la Mairie de Paris]
4 Larix kaempferi ▼ [3 photos]
2 Larix x marschlinsii
1 Larix
1 Larix gmelinii

Mélèzes à Paris, 30 photos